J'ai enfin trouvé un site consacré au non-fumeur ! Trop cool ! Merci beaucoup.
Je voulais juste à mon tour témoigner de ce qui m'arrive à chaque fois que je me 
rends au restau : inévitablement un ou plusieurs fumeurs s'attablent à côté de moi 
et me soufflent leur fumée dessus, alors que j'essaye de savourer mes plats. Au 
début je ne disais rien, mais là de plus en plus je leur demande d'arrêter de fumer, 
même si je sais que l'établissement n'est pas réservé aux non-fumeurs. Parfois la 
ou les fumeurs arrêtent gentiment, parfois ils m'envoient au diable, mais au moins 
j'essaye ! Faites-en tous autant, et tant que vous y êtes, demander gentiment au 
restaurateur de prévoir une zone non-fumeur... certains cèderont peut-être !
 
Lara, Genève, avril 2003
Réponse d'OxyRomandie
Bravo! C'est gâce à des gens comme vous qu'on y arrivera. 
Ne pas se laisser intimider par la propagande des cigarettiers 
qui voudrait nous dépeindre comme des intolérants et des 
empêcheurs de prendre la vie par le bon côté, en renversant les rôles. 
Bien respirer fait partie des plaisirs essentiels de la vie, 
et est le préalable à toutes sortes d'autres délectations, 
à commencer par celle qui consiste à apprécier un fin repas et un bon vin.
Lara :
Ne pouvons-nous pas lancer une pétition pour que les restaurants 
soient obligés de prévoir ne serait-ce qu'une zone - à défaut de salle - non 
fumeur ?
Réponse d'OxyRomandie
2 mai 2003 - Nous réfléchissons sur la meilleure manière d'arriver 
à une solution qui protège les personnes contre les méfaits 
du tabagisme passif sévissant dans les établissements publics à Genève. 
Du point de vue de la santé, il n'y a qu'une seule solution 
envisageable et qui est incontournable : c'est de rendre les lieux 
totalement sans fumée. En ce qui concerne la mise en oeuvre des mesures 
de protection, il n'y a qu'une chose qui marche, c'est d'avoir une législation 
qui oblige les cafetiers, restaurateurs et autres responsables de lieux 
fréquentés par le public, à avoir des établissements complètement sans fumée.
Les mesures volontaires - celles qui ont la faveur de l'industrie 
du tabac - ne marchent pas (c'est la raison pour laquelle l'industrie 
du tabac les propose). Elles font porter aux patrons et patronnes 
d'établissements publics le fardeau d'une responsabilité de
protection de la santé publique qui incombe en fait à la société.
 
Les choses évoluent vite dans le monde. New York - 
comme beaucoup d'autres grandes villes américaines - est devenue une ville 
totalement non-fumeur, la loi promulguée par le maire Bloomberg étant 
entrée en vigueur il y a plus d'un mois. Et ça marche, les gens adorent, 
et personne ne suggère de revenir en arrière. La Norvège va devenir 
un pays totalement non fumeur en janvier 2004. L'Irlande a voté une 
loi qui interdira de fumer dans tous les restaurants, bars et pubs 
dès l'année prochaine. Qui aurait imaginé un pub irlandais sans fumée! 
On peut légitimement se demander pourquoi ce qui est possible à New York,
en Norvège et en Irlande, ne le serait pas à Genève. Nous ne voulons pas
croire que la santé d'un Genevois aurait moins d'importance que celle 
d'un New-Yorkais, d'un Norvégien ou d'un Irlandais.
Dans trois semaines, l'Assemblée mondiale de la santé 
va réunir près de 200 pays pour entériner un traité international, 
la Convention cadre pour la lutte antitabac. Ce traité, dont le 
texte a été négocié par plus de 170 pays, traite du tabagisme passif 
dans son Article 8 intitulé Protection contre l'exposition à la fumée 
du tabac. Cet article contient les deux paragraphes suivants:
- Les Parties reconnaissent qu'il est clairement établi, 
sur des bases scientifiques, que l'exposition à la fumée du tabac 
entraîne la maladie, l'incapacité et la mort.
- Chaque Partie adopte et applique, dans le domaine relevant 
de la compétence de l'Etat en vertu de la législation nationale,
et encourage activement, dans les domaines où une autre compétence
s'exerce, l'adoption et l'application des mesures législatives, 
exécutives, administratives et/ou autres mesures efficaces prévoyant 
une protection contre l'exposition à la fumée du tabac dans les lieux 
de travail intérieurs, les transports publics, les lieux publics 
intérieurs et, le cas échéant, d'autres lieux publics.
OxyGenève exerce une action de lobbying auprès des autorités helvétiques 
pour que la Suisse soutienne ce traité et s'engage à le signer. 
Cela impliquera de fait l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics, 
aucune autre mesure n'étant à même d'assurer une protection efficace 
contre l'exposition à la fumée de tabac.
 
Etant donné cette évolution vers des lieux totalement non fumeurs, 
que nous considérons comme inéluctable à terme - disons dans 5-10 ans - nous
ne désirons pas soutenir des décisions législatives intermédiaires, 
qui seraient des demi-mesures, et qui risqueraient de retarder la mise 
en place de vraies mesures, conformes à l'esprit et à la lettre du traité 
de l'OMS.
 
Par contre, en attendant, il est bon que la pression s'exerce sur 
les patrons et patronnes des établissements publics, pour qu'ils ou elles 
sachent que la grande partie de leur clientèle souffre de la situation 
actuelle et que la demande pour des espaces totalement sans fumée est 
importante. Et pour cela, nous avons besoin de vous. Nous espérons 
que vous ferez des émules et que beaucoup d'autres suivront votre 
émancipation en la matière.
L'industrie du tabac a essayé d'intimider les non-fumeurs, 
de ridiculiser leurs revendications, alors que ceux-ci ne font que d'exprimer
un des droit des plus légitimes qui soit, le droit de respirer un air 
qui ne mette pas en péril leur santé. Notre association porte 
ses efforts sur une modification des comportements. Elle essaie de 
neutraliser la manipulation de l'opinion publique par les cigarettiers 
et d'en corriger les effets. Le lancement d'une pétition fait partie 
des options envisagées. Nous vous tiendrons au courant de nos actions 
par l'intermédiaire de notre site Internet.
(Témoignage t03-001 - avril 2003)